Amaury Gouverneur, vous avez décroché la 4e place en juniors lors de la récente épreuve de Cross Cup à Hannut. Et vous terminez deuxième Belge ainsi que premier Wallon. C’est de bon augure pour les prochains championnats francophone et national, ça?

C’est difficile à dire. Il y avait quand même quelques absents à HannutDorian Boulvin côté francophone notamment. Lors de mes précédents rendez-vous à la Cross Cup, j’ai fini 5e Belge, tant à Mol qu’à Bruxelles. Mais quoi qu’il en soit, j’ai le sentiment d’avoir disputé une bonne course à Hannut.

Vous participerez aux épreuves suivantes?

Oui, je pense. À Rotselaar (NDLR: 15/2), puis à Dour (01/03, championnat francophone) et à Wachtebeke (15/03, championnat de Belgique). J’espère décrocher un podium francophone et je ferai de mon mieux au championnat de Belgique. Je ne suis que junior 1re année.

En salle, vous avez aussi fait parler de vous en améliorant un record de Belgique sur 5 000 juniors, avec un chrono de 15.37.07. Votre premier record national?

Oui.

Et c’est aussi un record francophone toutes catégories?

Oui, mais cela ne veut pas dire grand-chose. Le 5 000 m est rarement couru en salle. Je ne sais même pas s’il y avait de véritables références avant (NDLR: en comparaison, le record provincial juniors, établi par Eli Aubertin, est à 14.26.8). Mais bon, cela fait toujours plaisir d’avoir son nom dans les livres. J’avais vu qu’un 5 000 était au programme à la Coque et j’étais content de pouvoir enfin m’aligner sur cette distance. Ce qui n’était pas possible dans les catégories inférieures.

Et alors, votre impression?

Pour une première, cela m’a semblé un peu long. J’ai couru un 3 000 la semaine suivante et cela me paraissait nettement plus facile. Trop court à la limite. Mais cette distance de 5 km devrait me convenir. Je compte bien en disputer quelques-uns en été.

Sans entraîneur après le décès d’André Schepens

Sous les couleurs du CABW, le club de Nivelles, donc puisque vous avez décidé de quitter l’ULA il y a quelques mois. Pour quelles raisons?

Parce que Fernand Brasseur, affilié au CABW, est mon entraîneur depuis un an environ. Afin d’aller en stage avec lui, il fallait que je m’affilie là-bas.

Qui était votre entraîneur à l’ULA?

Après le décès d’André Schepens, je suis resté quelques mois sans entraîneur. Michel Lhoir me prenait en charge en essayant d’adapter les programmes que me préparait André auparavant. Fernard Brasseur est aussi l’entraîneur de Dorian Boulvin. Lors d’un stage LBFA, celui-ci m’a parlé de la possibilité de recevoir des programmes de Fernand via des mails. Il nous a mis en contact.

Comment a-t-on réagi à votre départ à Arlon?

J’ai bien expliqué que mon choix ne tenait pas à des motifs personnels. Certains l’ont compris, d’autres un peu moins. Mais ce ne serait pas honnête de porter le maillot de l’ULA en compétition alors que je bénéficie de l’encadrement du CABW.

Vous habitez Viville (Arlon). Vous vous rendez souvent en Brabant wallon?

Je participe aux stages. Pour le reste, je cours près de chez moi. Je me rends sur la piste de l’Hydrion deux fois par semaine.

En quoi les deux clubs diffèrent-ils?

Le CABW est sans doute davantage axé sur les compétitions et les performances que l’ULA. Mais attention, je n’ai absolument rien à reprocher au club arlonais. J’y ai quand même passé une dizaine d’années.

Et votre entraînement est-il désormais fort différent?

Je travaille sans doute davantage en endurance. Et j’utilise régulièrement un cardio-fréquence-mètre pour m’entraîner avec plus de précision. C’est chouette de bénéficier d’un suivi aussi pointu.

Pour finir, vos objectifs pour l’été?

Améliorer mes records. J’aimerais me rapprocher des 15 minutes sur 5 000 et tourner autour des 8.35 sur 3 000 (NDLR: il a couru en 8.44 en indoor et 8.48 en outdoor).

Et au niveau scolaire?

Réussir ma rhéto à l’Inda. Avant de commencer des études d’ingénieur civil ou ingénieur de gestion.