Vandermessen se lance dans le steeple
1 er expérience européenne pour l’athlète du CABW sur cette discipline qu’il commence à apprivoiser
NOÉMIE LINS
Louis Vandermessen s’alignera sur le 2.000 m steeple lors des championnats d’Europe scolaire, à Györ. D.R.
Depuis quelques années, Louis Vandermessen s’inscrit comme l’étoile montante du demi-fond belge. Son nom est déjà marqué sur les tablettes francophones, mais aussi nationales : 800m, 1000m, 1500m, mile, 2000m. Le coureur du CABW ne cesse de progresser et d’améliorer ses records. Après les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2017, il participera cet été à l’Euro scolaire.
Le protégé de Fernand Brasseur n’a pas manqué sa rentrée estivale ce dimanche, du côté de Tourcoing, en France. Aligné sur 2000m steeple, une épreuve de plus où il parvient à briller, Louis Vandermessen a décroché sa qualification pour les championnats d’Europe scolaire (U18) à Györ, en Hongrie (05-08 juillet). Un résultat qui lui donne le sourire.
« C’est un gros soulagement, je n’étais pas rassuré en voyant la limite de qualification approcher (ndlr : le 24 juin) et de ne toujours pas être qualifié. Ma période hivernale était assez compliquée, j’ai été souvent malade. Je suis content de décrocher cette qualification », raconte Louis.
Une discipline, le steeple, qu’il commence à affectionner, qu’il considère comme très différente.
« Je sais que je dois encore travailler mes passages de barrière pour pouvoir encore mieux apprécier l’épreuve. Et puis, 91 centimètres, c’est quand même haut ! C’est une course assez tactique, il faut être fort dans la tête pour pouvoir relancer. »
Son coach ne le cache pas, « on est ou on n’est pas coureur de steeple ». Fernand Brasseur, entraîneur réputé dans le paysage belge, a directement vu le talent de Louis et sa facilité à franchir les obstacles. Une épreuve qui requiert de nombreux changements de rythme, imposés par le passage des cinq barrières, dont une avec une rivière.
« Le steeple, ce n’est pas une question de potentiel. Certains coureurs sont très forts sur le plat mais quand il s’agit de franchir une barrière, il peut y avoir une perte de vitesse énorme. Pour Louis, son franchissement est naturel, il ne s’entraîne pas spécifiquement car cette épreuve est assez traumatisante. C’est comme les Kényans, ils s’entraînent essentiellement sur du plat et franchissent quelques barrières de temps en temps », commente son mentor.
Ce Franco-belge de 17 ans, également licencié au club de Villeneuve d’Ascq-Frétin Athlé, est né en France, a grandi dans le nord de l’Hexagone, habite et va à l’école chez nos voisins. Son rapport à la Belgique ? Son papa, Arnaud, également un ancien athlète, qui voit son fils lui prendre petit à petit ses records.
« Son père était un très bon athlète, il a hérité des qualités du paternel, il y a donc une partie d’inné, même s’il est un peu plus fort que son père (rires). Je ne veux pas me projeter trop loin car sur un plan de carrière, tout peu basculer très vite : une blessure, un accident de la vie. Un athlète doit être capable de se gérer sur le plan physique mais aussi mental, et savoir supporter la pression », ajoute son coach.
Des qualités de course naturelles, une facilité à encaisser les séances, l’athlète a encore peu de volume d’entraînement dans les jambes, lui qui n’évolue pour l’instant qu’en catégorie scolaire et qui a encore « beaucoup de cartouches à tirer ». Après sa participation aux Jeux olympiques de la Jeunesse l’an dernier, également à Györ, et une neuvième place sur 1500m, le fondeur espère écrire une nouvelle ligne dans son palmarès bien rempli et pourquoi pas, revenir de Hongrie avec une médaille autour du cou.