Belle performance de Thomas Vandiest qui termine un triathlon 70.3 à Haugesund en 4hrs 9 ' ; Il se classe troisième dans sa catégorie et 20e au scratch sur 1200 partants . Ce classement lui permet de participer au Chpt Monde Dem 70.3 à Las Vegas .
http://www.ironman.com/triathlon/events/ironman-70.3/haugesund.aspx#axzz2YLR3YXfC
Il fait le récit de sa course .
Pour ceux qui n'ont pas le temps de lire tout le mail, je vais d'abord vous annoncer mon résultat en quelques lignes. Sans suspense donc :-)
Je termine donc 3ème de ma catégorie d'âge (30-34 ans, sur presque 300) et 20ème au classement général (sur plus de 1200). Je boucle ma natation en 25'35 (un peu moins de 1.9km), mon vélo en 2h20 (pour 90km) et ma course à pied en 1h19 (pour 21.1 km). Avec un total donc de 4h09, je me qualifie donc pour les championnats du monde 70.3 à Las Vegas, le 8 septembre prochain ! :-)
Compte-rendu de la course :
Matin de la course, Matt et moi on se lève tôt, 5h40 et hop hors du lit ! On avait prévu de partir pour 6h afin d'être sur place à 6h30 pour les dernières vérifications de mon vélo, de mes affaires, etc...
Tout se passe donc comme prévu, dès les premières minutes de réveil,réglé comme un bombe a retardement, mon horloge fait tic-tac, je suis chaud comme la braise et prêt a donner le meilleur de moi-même. Le temps n'est de nouveau pas de la partie puisqu'il pleuvinne mais rien qui ne puisse effrayer un belge ayant vécu le somptueux hiver 2013 dans son pays. :-)
On prend donc la voiture, je mange avec amour mon gatosport et nous arrivons enfin au parc a vélo.
Là, je suis 'un peu' stressé (et je pèse mes mots) car je me rends compte que mon pneu arrière (de mon vélo laissé la veille) est PLAT. Ça m'est jamais arrivé et là il fallait que ça m'arrive en ce jour... Gros self control donc, je change de chambre à air avec le 'moins' de stress possible pour épuiser le moins de mojo (ma force intérieure :-) ) dont j'ai tant besoin pendant ma course. Ouf, j'y arrive et dans les temps, je me reconcentre donc ensuite sur ma course et la natation qui commence dans les 10 prochaines minutes.
Nous sommes des centaines à se diriger vers notre lac chéri, et là, toujours chaud comme la braise je me mes déjà aux avant postes. On a l'occasion d'un peu s'échauffer, ce que je fais et je me sens en confiance car je connais bien ce parcours natation et je connais bien ce lac. J'ai déjà eu l'occasion, la veille et l'avant veille, d'y nager et je peux vous assurer que ça fait la différence.
La corne de Viking est sur le point de retentir pour donner le départ et voici ma tactique. Nager bien, nager vite et surtout ne pas trop me mêler aux autres pour ne pas prendre trop de coups en nageant smoothly ! Tout se déroule à merveille, j'évolue en 5 ème position et je nage la plus grosse partie du parcours avec deux mecs très civilisés et surtout rapides ce qui me permet de ne pas m'endormir...
Je sors de l'eau encore plus chaud que jamais, je ne suis pas étourdi ni trop essoufflé, ce qui veut dire que je peux courir VITE vers la zone de transition. J'entends matt qui crie que j'ai fait une bonne natation et je lui renvoie un petit sourire pour lui dire que je me sens bien. J'arrive donc dans la zone de transition, je mes mon casque et j'enfile mon vélo, tout se passe comme prévu.
Le parcours vélo est juste magnifique, on passe sur des routes isolées avec vue sur des lacs et fjords. Les gens sont sur le bord de la route et vous encouragent en norvégien. Trop bien ! Je démarre donc vite et réalise aussi très vite que le parcours est rapide mais casse pattes. En effet, il n'est presque jamais plat, c'est une succession de petites bosses qu'il faut franchir,.. Dans la tête rien ne change, je repense à toutes ces heures d'entrainement passées sur mon vélo et me dis que je vais tout donner. Je tourne donc les jambes, je mange et je bois comme pour nourrir une machine... Il pleut toujours jusqu'au 40 ème km puis je vois que ça se dégage... Je remonte un tas de mecs (de la vague précédente) et je me fais passé par un seul mec, un géant d'1m90 avec roue pleine et casque profilé... Je commence a croire qui me faut ça aussi. :-) (encore des frais, c'est del qui va être contente..ahahhaha).
Tout le vélo se déroule sans encombres si ce n'est qu'arrivé au septentieme km, je perds une de mes gourdes, je manque de rouler dessus mais ouf je gère. Je décide donc d'en prendre une autre au ravito et dans la précipitation j'attrape une gourde d'eau. Mauvais choix, j'ai besoin de sucres... Dans ma tête, je me dis c'est pas grave, je mangerai d'avantage de barres...
Je termine donc le vélo, avec des jambes pas trop mauvaises et avec une moyenne de 38km/h. Matt s'explose la voix à m'encourager mais à l'entendre comme ça, c'est que je dois pas être si mal et donc ça m'encourage encore plus.
Me voilà à mon épreuve fétiche mais aussi à mon épreuve qui me fait le plus peur. Sur le vélo, j'avais ressenti un début de point de côté, à droite.. C'est toujours à droite et je tremblais a l'idée de m'en chopper un pendant la course à pied. La dernière fois que ça m'est arrivé, le point de côté m'avait contraint à marcher.
J'essaye donc de chasser ces mauvaises idées de ma tête et tente de me convaincre que je suis un surhomme ! :-) :-) ahahahaha. C'est donc parti, je me mets dans un bon petit rythme mais très vite un besoin pressant me contraint a m'arrêter. Merci pour ce dysfonctionnement anatomique de ce jour mais mon débit extraordinaire m'oblige à m'arrêter pendant près de deux minutes... Off dégouté mais dix fois plus léger... Je reprends avec encore plus de niaque et objectif courir mon semi en dessous de 1h20. Les jambes tournent donc bien et après 10 km, ce sentiment d'être sur le point d'attraper un point de coté disparait. Ouf je suis soulagé... J'essaye alors de remettre une petite couche et ce sont alors mes jambes qui commencent a me lâcher.. Elles sont de plus en plus lourdes et ma foulée de moins en moins amples. Le soleil tape je me bourre de barres énergétiques de couleur rose ( ce sont des originaux à l'ironman :-) ), je m'éponge et j'utilise tout le mojo qui me reste. Je ne me fais jamais passé sur le parcours a pied et remonte continuellement des gens. Ça me flambe complètement mais j'adore ça et je pique un sprint de feu de dieu sur les derniers 200m... Je lève les bras au ciel, je sens, je sais que j'ai fait une bonne perf.
Je vois Matt, à l'arrivée, il me dit que j'ai fait 4h09, je n'y crois pas. Je voulais faire 4h20. Plein d'émotion, une médaille de finisher autour du coup, le soleil brille, je suis exténué, que du bonheur... Matt fait centrale téléphonique, envoie de SMS, reçoit des SMS, reçoit des appels me file les appels, :-)
Pour terminer, je suis satisfait de ma course et même sans qualif je l'aurais été tant le temps réalisé et tout le soutien que vous m'avez apporté me laisse sans voix et convaincu qu'une telle expérience mérite d'être vécue.
Bravo Tom ..
PS Tom est encadré pour la partie natation par Rudy Fauville .